Le castel Vuillier et son parc

Le site des cascades est en fait un des premiers sites classés (le 23 mai 1912) au titre de la loi du 21 avril 1906 parmi les sites et monuments naturels de caractère artistique, grâce à l’action de Gaston VUILLIER.

Qui était Gaston Vuillier ?

Né en 1845 à Perpignan, grand illustrateur-reporter, il est un acteur de premier plan dans la diffusion du dessin de voyage à la fin du 19ème siècle (Le Tour du Monde, Le Magasin pittoresque) ; portraitiste de célébrités, il collabore à plusieurs revues (Le Monde illustré, …) ; peintre de paysages, notamment limousins (il séjourne à partir de 1880 à Crozant en Creuse) qu’il expose au Salon des artistes français (où il est honoré dès 1882), il joue un grand rôle dans l’histoire du paysage.

Son œuvre est aujourd’hui dispersée dans des collections particulières ou publiques (musées de Tulle, Brive, Cahors, Perpignan, Besançon, mairie de Gimel-les-Cascades, …) et est mise à l’honneur régulièrement par des expositions (Tulle, Gimel, Carcassonne, Corte, Montbrison, …).

C’est à l’occasion d’un de ces reportages qu’il fait connaissance, en 1892, avec la Corrèze. Il séjourne alors régulièrement chaque année à Gimel, où il finit par s’installer à partir de 1896. Il acquiert une maison située à la pointe sud du bourg, au plus près des cascades, qu’il transforme en castel, puis achète les terrains pour aménager un parc avec escaliers, points d’observation et un chalet restaurant, appelé « Pavillon des Eaux Vives », permettant de suivre le parcours des cascades.

A deux reprises, il s’oppose avec succès à des projets industriels qui prévoient la dérivation de la rivière La Montane. En 1912, il obtient le classement du site des cascades, pour contrer le projet hydroélectrique d’un industriel alsacien. Gaston Vuillier meurt à Gimel le 2 février 1915.

Il faut saluer son action généreuse au service de la défense de ce patrimoine paysager exceptionnel que constituent les gorges et les cascades de Gimel, site enchanteur auquel il a consacré toute la dernière période de sa vie. Et applaudir un pionnier sur le terrain de la protection des sites.

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